Le clavier a été l’objet de dilection de Frédéric Chaize dès le plus jeune âge : mais celui de l’orgue l’emporte sur les autres, et l’a incité à se faire construire son propre instrument.
Son parcours musical
Mon parcours se superpose à mon parcours personnel et familial : c’est mon institutrice qui m’a donné accès, à l’âge de 9 ans, au seul piano de sa petite commune de Savoie, et a convaincu mes parents de me faire donner des leçons, puis m’a préparé au concours du conservatoire de Chambéry, où j’ai été admis et que j’ai fréquenté dix ans. Mes parents, artisans en recherche d’activités plus lucratives, se sont exilés au Paraguay avec ma sœur et m’ont émancipé pour que je puisse rester en France. – j’avais seize ans. C’est à Lyon que j’ai poursuivi ma formation en piano auprès de Christine et Xavier Seigle au conservatoire, auprès de François-Xavier Sinniger, et à l’Université en musicologie.
Au service militaire, comme télétypiste à la base aérienne d’Aix-en-Provence, j’ai été repéré par un lieutenant et je suis entré dans l’Orchestre de la Quatrième région aérienne, où j’ai appris les percussions et découvert l’univers des cuivres, surtout la trompette. J’ai voulu un poste à plein temps d’enseignant en musique, et l’ai trouvé en m’installant avec ma famille auprès de l’Étoile du matin (FSSPX) près de Bitche en Moselle. C’est là que j’ai appris l’orgue.
Je me suis installé ensuite dans la Nièvre, comme professeur dans des écoles de musique. J’avais alors six enfants et souhaitais les inscrire dans une école de la Fraternité Saint Pie X, Saint François Régis à Unieux en Haute Loire. En arrivant au conservatoire de St Étienne en 1999, où je suis toujours, je suis entré en classe d’orgue chez mon collègue Jean-Luc Salique, éminent organiste d’Annonay bien connu pour ses enregistrements de Max Reiger. Je suis désormais professeur de formation musicale au conservatoire de région de Saint-Étienne. Je participe à des festivals (Perpignan, Figeac) et à des cérémonies religieuses et je dirige des chœurs dans les écoles de Saint-Étienne.
L’orgue nomade
J’ai fait construire ce petit orgue baroque transportable en 2010 par Franz Bistocchi qui est expert, tant en ébénisterie qu’en informatique. C’est un prototype en bois, sans plastique ni gadgets, baroque numérique haute définition de vingt jeux, avec deux claviers pédaliers standard qui correspond à 1380 tuyaux.
Initié à l’âge de dix-huit ans au rite tridentin, j’ai suivi François-Xavier Sinniger au prieuré Saint Irénée de Lyon, suis entré au M.J.C.F. et ai suivi les exercices spirituels à la Maison Saint Joseph de Caussade (Tarn-et-Garonne). J’ai commencé à accompagner la liturgie, entre autres lors des prises de soutane à Flavigny et les ordinations à Écône. J’ai fondé un petit ensemble, 2TO, (« deux trompettes et orgue ») avec deux trompettistes lyonnais, premiers prix du CNSM de Lyon dans la classe de Pierre Dutot, pour donner des récitals de musique tant religieuse que populaire. Le fait de pouvoir transporter mon orgue partout me permet de proposer l’accompagnement des messes partout où je me rends. J’aime l’idée de rendre la liturgie accessible et désirable.